La Havane

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La Havane

Voici une ville de Cuba où le voyage à travers le temps nous renvoie au cœur de l’époque coloniale. Capitale depuis près de quatre siècles, dont un demi de mainmise américaine et un autre de réaction révolutionnaire, La Havane a quelque chose d’anachronique. Adulée par les vacanciers en quête d’histoire, les vieilles américaines y côtoient les Ladas de l’époque soviétique et les Mercedes flambant neuves. Mais trêve de carte postale, La Havane est une capitale, au même titre qu’une autre. Concerts, expositions, forums font vivre cette magnifique cité cubaine où l’activité artistique y est intense. 

La Havane est une capitale “à visage humain”. En cherchant bien, tout le monde se connaît, à tel point qu’on a parfois l’impression d’être dans un village. Le meilleur moyen de s’en rendre compte est de séjourner chez l’habitant, ce que Roots Travel propose depuis 1995. Tournée vers les Etats Unis, La Havane est bordée par un Malecon (promenade) magnifique et célèbre. 

Le centre de la ville comporte deux quartiers incontournables : El Vedado et La Habana Vieja (la vieille Havane). 

A l’ouest, en traversant la rivière Almendares, on entre dans le quartier chic de Miramar où résident Ambassadeurs et dignitaires du régime. 

A l’est, après la baie du port de La Havane, ce sont des quartiers résidentiels : 

La Regla, Cojimar, et plus loin (environ 10 kilomètres), les plages del Este, les plus prisées des havanais. 

Au sud du Vedado, la Plaza de la Revolucion est une porte vers les quartiers populaires (Nuevo Vedado, el Cerro, Luyano, etc.) peu fréquentés par les voyageurs. 

Coincée entre le port et le Malecon, la vieille Havane attire le visiteur étranger comme un aimant. Ses ruelles cultes, ses balcons sculptés et ses façades couleurs pastel exercent une fascination à laquelle peu échappent. Bref, le promeneur aurait bien envie de s’y perdre pour longtemps. Ça tombe bien, il y a une concentration de musées, de bâtiments historiques et de monuments au mètre carré, qui seront autant d’alibis pour rester prisonnier de la vieille ville.

Si la Vieille Havane apparaît comme le centre-ville pour les vacanciers, nul doute que c’est le Vedado qui détient cette place dans le cœur des cubains. Il suffit d’entrer dans les bars et discothèques pour s’en apercevoir. Ici, Rumba et Salsa “Timba” sont à l’honneur. Longez la Rampa, la 23ème avenue, bordée d’hôtels de prestige, de cinémas et de magasins, et vous verrez que le Vedado est un endroit où l’ennui a été banni. Le Vedado, c’est aussi l’un des plus beaux morceaux du Malecon, lieu social et rendez-vous préféré des amis, des familles et des jeunes couples. 

 

Accès à La Havane

– Aéroport International José Marti situé à environ 17 km du centre-ville.
Transfert en Taxi ou voiture de location. Il n’y a pas de bus.

Adresses utiles à La Havane

Infotur : Office de tourisme  Calle Obispo, 524, Habana Vieja.

Roots Travel : Calle 4,512 entre 23 et 21, Vedado.

Accès Internet à La Havane

Vous aurez la possibilité d’accéder à Internet dans les grands hôtels et les Telepuntos de la compagnie Etecsa.

Banque à La Havane

De nombreuses banques et guichets automatiques sont mis à votre disposition partout dans la ville.

A voir et à faire à La Havane

  • Le Musée des Beaux Arts, Trocadero e/Agramonte y Belgica : Réouvert en grande pompe en 2001, ce musée est à la hauteur de la richesse artistique de Cuba : une période romantique non dénuée d’intérêt à l’étage, et au rez-de-chaussée un XXème siècle divers et bigarré : de ” l’agit prop art ” des années 60-70 aux sculptures contemporaines, en passant par le cubiste cubain Wilfredo Lam, le musée vaut vraiment le détour.
  • Le centre d’Art contemporain Wilfredo Lam, San Ignacio y Empedrado : L’illustre peintre ne lui a donné que son nom, mais les expos d’artistes venant du monde entier sont tout de même à voir.
  • Le centre culturel Alejo Carpentier, Empedrado #215 e/ Cuba y San Ignacio : Plus un centre de recherche qu’un musée. Mais le lieu pourra vous intéresser, sachant que le vénérable Alejo Carpentier, mort en 1980, a laissé avec son “Anthologie de la musique cubaine” l’une des deux oeuvres fondamentales de la musicologie cubaine, avec les écrits de Fernando Ortiz.
  • Le Musée de la Révolution, Refugio #1 : Situé dans l’ancien palais présidentiel, que Batista dut quitter inopportunément fin 1958: trois étages et trente salles de documentation bien fournies sur l’histoire de Cuba, depuis la période coloniale jusqu’à la période “spéciale”.
  • Le Musée national de la Musique, calle Capdevilla #1 e/ Habana y Aguiar : Superbe collection d’instruments, depuis les pianos de prestige jusqu’aux instruments du carnaval, avec des explications sur leur origine et leur intégration à la musique cubaine. Quatre salles d’un grand intérêt, avec un détour sur le personnage de Fernando Ortiz, qui fut à la musique folklorique ce que fut Alejo Carpentier à la musique classique cubaine : un puits de science.
  • Le Capitole, e/ Paseo de Marti y Industria : Ce bâtiment, réplique de celui de Washington, est une preuve à lui tout seul de l’alignement de la République de Cuba sur son “grand frère” américain. Il abritait la Chambre des représentants et le Sénat, avant la Révolution. Une statue colossale est disposée à l’intérieur. 
  • Le Vedado
  • Musée Napoléon, San Miguel #1159 e/ Ronda y Mason : Quatre étages en l’honneur du général corse, et cela à deux pas de l’Université. 
  • La Place de la Révolution, entre le Vedado et le Cerro : Avec son monument à José Marti (construit sous Batista), ses différents édifices de style soviétique (Conseil d’Etat, etc.) et le bas-relief du Che, cette place est incontournable si l’on est un tant soit peu intéressé par l’histoire récente de Cuba. Sachez qu’elle peut accueillir presque la totalité de la population de La Havane et le dixième de celle de Cuba… Le Pape y a fait son homélie en janvier 1998.
  • Le cimetière Cristobal Colon, calzada de Zapata y 12 : Assez beau de l’extérieur (murs pastel jaunes avec des croix blanches, et quelques sculptures), le cimetière tient ses promesses à l’intérieur. Pas de José Marti ni de Che Guevara, mais quelques tombes illustres tout de même.
  • Autres quartiers
    La forteresse San Carlos de La Habana, Habana del Este : Donnant sur la baie du port de La Havane, cette forteresse a connu une histoire mouvementée et a servi à de nombreux usages (caserne, prison, etc.). Tous les soirs, des soldats habillés comme à l’époque du XVIIIème siècle avec le tricorne et tout le reste, tirent le coup de canon rituel. A part ça, les ruelles de la forteresse sont agréables à arpenter. On trouve aussi le musée du Che et quelques magasins bien fournis en disques.
    – Le callejon de Hamel, Centro Habana : Décorée par l’artiste “el Salvador”, cette ruelle multicolore accueille entre autres les dimanches de la Rumba, où le groupe Clave y Guaguanco se produit souvent. Des sculptures et des poèmes ajoutent à l’essence mystique du lieu. Une ruelle vraiment agréable que votre appareil photo ne pourra s’empêcher d’immortaliser.
    Le Barrio Chino, Centro Habana : Les rues Zanja et Dragones attestent de la présence chinoise à La Havane, qui date de la fin du XIXème siècle : attention, ce n’est ni Chinatown ni le XIIIème arrondissement, mais c’est sympathique.

Où sortir à La Havane

  • Le Salon Rosado del Castro, entre la Vieille Havane et le Centro Habana : Malgré l’acoustique déplorable, ce lieu de danse est particulièrement intéressant, du moins sur le plan architectural : imaginez un grand patio sur une hauteur de deux étages, en plein air, autour duquel s’agitent des danseurs déchaînés !
  • Le Floridita, Obispo #557 esq. Belgica : Si l’on est fan de l’écrivain du “Vieil homme et la mer”, on peut aussi déambuler jusqu’à la Bodeguita del Medio.
  • Le Vedado
    La Piragua, entre l’Hôtel Nacional et le Malecon :
    De mi-juillet à mi-août, c’est là qu’ont lieu les concerts les plus populaires de La Havane. Sur une grande place qui peut facilement accueillir plusieurs milliers de personnes, les organisateurs installent alors une scène de fortune, entourée d’un enclos V.I.P (comprenez touristes, organisateurs et proches du groupe) et des miradors pour le son et la sécurité. Le tour est joué, du vendredi au dimanche, il ne reste plus aux musiciens qu’à convaincre un public à 99% cubain. S’ils n’y parviennent pas, le spectateur peut toujours faire la fête, en buvant la bière “à la pipa”, c’est à dire en remplissant sa bouteille à même la citerne !
  • El Cine Chaplin, Rampa : En plus des sorties classiques, ce cinéma propose des rétrospectives, des fims musicaux, etc. Et aussi une salle réservée aux expositions.
  • L’UNEAC (Union Nationale des Ecrivains et Artistes Cubains), e/ calle H y 17 : Pour qui veut rencontrer le gratin culturel de La Havane. Bibliothèque bien fournie, jardin luxuriant dans lequel des discussions littéraires et culturelles sont organisées. Le mercredi et le dimanche après-midi, des concerts sont organisés dans un superbe patio : mais que demande le peuple ?
  • La Zorra y el Cuervo, Rampa y O : Un lieu peut-être un peu huppé, mais pour écouter de la musique (en général latin jazz) de bonne qualité. Bon, au moins, on ne se fait pas refouler si on ne porte pas de costard (ce qui arrive dans d’autres boîtes jazz…). 
  • Discothèque “Las Vegas”, avenida Mencal e/25 y Vapor : Une salle sombre au sous-sol est l’antre qui accueille les meilleurs groupes cubains du moment (beaucoup de Rumba ici). En plus, la climatisation est tellement poussée à fond que l’on est obligé de bouger pour ne pas attraper froid !
  • El Gran Palenque, calle 4 e/ Calzada y avenida 5 : C’est là que répète le Conjunto folkorico nacional, dont le leader, Alberto Villarial vous dira avec modestie qu’il est le meilleur ensemble folklorique de Cuba. Si vous ne venez pas aux répétitions (ensayo), vous pourrez toujours y aller pour les samedis de la Rumba.
  • El Turquino (Hôtel Habana Libre), la Rampa : Au dernier étage de l’hôtel, cette discothèque ne plaira pas à ceux qui veulent rencontrer des cubains. Et pour cause: on demande le passeport à l’entrée ! L’intérêt est que l’on a une vue difficilement prenable sur La Havane.
  • Autres quartiers
    La Tropical, avenida 41 (Playa) : Si la Piragua est le lieu le plus populaire durant le Carnaval (de mi-juillet à mi-août), la Tropical détient ce record durant les onze autres mois de l’année. Ancien stade de baseball (beisbol), cette boîte est la meilleure adresse pour comprendre la culture cubaine moderne. Trois étages, dont une “fosse” où il vaut mieux ne pas s’aventurer, pour un public en fusion avec les groupes. En y passant l’après-midi, on peut avoir la chance de voir répéter un grand groupe, Los Van Van par exemple.
    – Le Tropicana, Linea de Ferrocaril y 72 (Marianao) :
    Ce lieu mythique du cabaret, qui a presque donné son nom aux spectacles qui s’y passent, existe depuis plus de 60 ans, mais les danseuses y sont toujours aussi fraîches ! Attention, le prix de l’entrée dans ce type d’établissement de standing, est autour de 50$.
    La Casa de la Musica, calle 20 esq. 35 (Miramar) :
    La bien nommée Casa de la Musica propose un magasin de disques, un magasin d’instruments et bien entendu des concerts : “matinées” à 17h (compter deux heures de retard) et “noches” à 22h. La programmation est en général assez terrible.
    Le Macumba, calle 222 esq. 37 (La Coronela, La Lisa) : Assez excentrée, cette discothèque pourrait remplir tous vos espoirs, ou toutes vos craintes. La Macumba, c’est quand même une salle à la programmation irréprochable, si l’on suit les sorties des groupes cubains, et où les filles sont les plus belles, de l’avis des chauffeurs de taxi, qui ont ainsi un trajet de 10$ assuré dans la poche ! 

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